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L’intérêt des valeurs pour la culture d’entreprise ?

  • On octobre 7, 2015

De façon commune, on entend par « valeurs » un point de vue sur le monde qui oriente les choix individuels et collectifs, et pour l’entreprise ?

Plus scientifiquement, la sociologie (i.e. Schwartz[1]) appelle valeurs : l’adhésion à des objectifs permettant de satisfaire des motivations ayant un impact dans la vie de tous les jours. Ces motivations ont pour origine des besoins universaux de l’espèce humaine, comme la sécurité, l’accomplissement, l’autonomie…

Les valeurs sont le plus souvent transmises, mais aussi consenties ; elles guident les choix, justifient les comportements, et permettent d’évaluer ses actes ou les actes d’autres personnes. Elles peuvent être ordonnées par importance et sont parfois en concurrence les unes avec les autres. Elles sont enfin des idéaux que l’on voudrait voir diffusés et partagés par tous.

En entreprise, les valeurs sont de plus en plus perçues comme la raison d’être de la collaboration.

Elles renforcent le sentiment d’appartenance, aidant à « inscrire son action propre dans un paysage plus vaste où l’intérêt général vient donner sens aux mouvements particuliers »[2]. Il est sûr que la bonne croissance d’une entreprise implique qu’elle ait une identité propre, une culture forte et une image reconnue par tous. Les valeurs constituent précisément l’outil efficace de communication pour former identité, culture et représentations. Adhérer à une culture commune renforce en retour les liens sociaux, fait s’incarner les valeurs et stimule l’engagement et la collaboration.

Les valeurs s’affirment comme les réceptacles de la culture d’entreprise, qui elle-même est la cristallisation de la vision. Les valeurs sont en quelque sorte les piliers du projet d’entreprise, car elles sont capables d’exprimer, donc de partager à plusieurs, l’horizon qui donne au projet collectif tout son sens. Les valeurs définissent des manières spécifiques de travailler, des façons particulières de se mouvoir à la suite d’objectifs mis en commun. Tandis qu’il est courant que chacun, s’appuyant sur sa seule compétence métier, vise des résultats dont il est dès lors l’unique responsable, les valeurs contribuent à mutualiser ces objectifs pour les mouvoir vers et dans un seul et même projet, ce qui entraîne quotidiennement vers une meilleure productivité.

Provoquant l’interdépendance volontaire des collaborateurs, les valeurs favorisent un climat de confiance et encouragent le partage d’enjeux et de bonnes pratiques. Augmentant la responsabilité de chacun, elles accroissent la qualité de l’engagement en donnant du sens, et permettent d’intégrer pleinement le mode de fonctionnement par communautés, répondant mieux aux besoins de subsidiarité et de reconnaissance de plus en plus attendues.

[1] Shalom Schwartz, Les valeurs de base de la personne : théorie, mesures et applications, traduction Béatrice Hammer et Monique Wach, Revue française de sociologie, Ed Ophrys, 2006/4

[2] Michel Calef, « Une entreprise gérée par les valeurs, qu’est-ce que c’est ? » in L’entreprise humaniste, Ellipses, 2013, p.55

 
  • Plus scientifiquement, la sociologie (i.e. Schwartz[1]) appelle valeurs : l’adhésion à des objectifs permettant de satisfaire des motivations ayant un impact dans la vie de tous les jours. Ces motivations ont pour origine des besoins universaux de l’espèce humaine, comme la sécurité, l’accomplissement, l’autonomie... Les valeurs sont le plus souvent transmises, mais aussi consenties ; elles guident les choix, justifient les comportements, et permettent d’évaluer ses actes ou les actes d’autres personnes. Elles peuvent être ordonnées par importance et sont parfois en concurrence les unes avec les autres. Elles sont enfin des idéaux que l’on voudrait voir diffusés et partagés par tous. En entreprise, les valeurs sont de plus en plus perçues comme la raison d’être de la collaboration. Elles renforcent le sentiment d’appartenance, aidant à « inscrire son action propre dans un paysage plus vaste où l’intérêt général vient donner sens aux mouvements particuliers »[2]. Il est sûr que la bonne croissance d’une entreprise implique qu’elle ait une identité propre, une culture forte et une image reconnue par tous. Les valeurs constituent précisément l’outil efficace de communication pour former identité, culture et représentations. Adhérer à une culture commune renforce en retour les liens sociaux, fait s'incarner les valeurs et stimule l’engagement et la collaboration. Les valeurs s’affirment comme les réceptacles de la culture d’entreprise, qui elle-même est la cristallisation de la vision. Les valeurs sont en quelque sorte les piliers du projet d’entreprise, car elles sont capables d’exprimer, donc de partager à plusieurs, l’horizon qui donne au projet collectif tout son sens. Les valeurs définissent des manières spécifiques de travailler, des façons particulières de se mouvoir à la suite d’objectifs mis en commun. Tandis qu’il est courant que chacun, s’appuyant sur sa seule compétence métier, vise des résultats dont il est dès lors l’unique responsable, les valeurs contribuent à mutualiser ces objectifs pour les mouvoir vers et dans un seul et même projet, ce qui entraîne quotidiennement vers une meilleure productivité. Provoquant l'interdépendance volontaire des collaborateurs, les valeurs favorisent un climat de confiance et encouragent le partage d’enjeux et de bonnes pratiques. Augmentant la responsabilité de chacun, elles accroissent la qualité de l’engagement en donnant du sens, et permettent d’intégrer pleinement le mode de fonctionnement par communautés, répondant mieux aux besoins de subsidiarité et de reconnaissance de plus en plus attendues. [blockquote background="#f9f9f9"][1] Shalom Schwartz, Les valeurs de base de la personne : théorie, mesures et applications, traduction Béatrice Hammer et Monique Wach, Revue française de sociologie, Ed Ophrys, 2006/4 [2] Michel Calef, « Une entreprise gérée par les valeurs, qu’est-ce que c’est ? » in L’entreprise humaniste, Ellipses, 2013, p.55[/blockquote] " target="_blank">

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